lundi 21 août 2006

CHARTE DE L'UNION LOCALE DE ROUEN

La nécessité de la lutte
Réunis au sein de l'Union Locale de Rouen de la Confédération Nationale du Travail nous nous voulons l'expression vivante de l'Association Internationnale des Travailleurs et nous répondons des principes, pratiques et finalités de l'anarcho-syndicalisme et de l'anarchisme ouvrier. C'est sur ces bases libertaires que nous voulons nous rassembler au sein de syndicats de lutte avec les résistants à toutes formes d'oppression et d'inégalité.
La société spectaculaire marchande tend chaque jour, un peu plus, à nous enfermer dans un individualisme hermétique absolu. Elle se nourrit du jeu de concurrence et de compétition qu'elle nous fait croire nécessaire à notre survie, alors que les gagnants le sont à la naissance. Le libéralisme n'a pas besoin d'être néo ou ultra pour perpétuer les disparités entre hommes et femmes, jeunes et vieux, riches et pauvres, blanc et noir, sédentaires et nomades, hétéros et homos... L'histoire nous a prouvé que le capitalisme n'est ni amendable ni réformable. Tout espoir de consensus en vue de l'humaniser n'est qu'illusion.

Partisans d'une rupture globale
Par rupture, nous entendons le rejet de la cogestion dans laquelle se sont enfermé les centrales syndicales jusqu'à devenir les partenaires de l'état et du patronat, le rejet des alternatives libres penseuses des organisations citoyennistes priant pour un libéralisme social, le rejet de la délégation de pouvoir et de la farce démocratique des partis.
Globale, car nous refusons la hiérachisation de nos révoltes et voulons dépasser le corporatisme qui divise nos luttes sur nos lieux de travail, dans nos quartiers, dans nos foyers...
Cette rupture globale s'exprime non seulement par notre action politique, révolutionnaire, par la radicalisation de nos luttes visant l'abolition de la société spectaculaire marchande, de l'état et du capitalisme, mais aussi par la structuration éthique de notre mouvement.

L'égalité comme base, la solidarité comme moyen,
la liberté comme but

Nous nous auto-organisons avec l'intention et l'exigence d'un respect mutuel, d'une solidarité évidente et d'une émancipation nécessaire. Si notre éthique se veut cohérente en refusant la division de nos vies, notamment entre une vie politique et d'autres, privées, sociales, familiales, professionnelles, où nos valeurs pourraient disparaître, nous ne sommes ni des militants professionnels ni des moines soldats. Nous ne sommes habités d'aucune vérité.
Autonomes, nous le restons dans chaque acte de nos vies comme au sein de nos assemblées. Fédérés, nous le devenons dans une émulation libératrice et combative.
Cette volonté d'autonomie, cette recherche de fédéralisme sont les règles simples que nous entendons vivre dans nos syndicats et notre union locale, les mêmes qui animent nos unions régionales, notre confédération et notre association internationale.

Pour nous contacter, envoyez un mail ici : cnt.ait.rouen@no-log.org




Traduction espagnole des copains de la CENIT :

CARTA DE LA UNIÓN LOCAL DE ROUEN DE LA CNT-AIT
Necesidad de la lucha
Reunidos en el seno de la Unión Local de Rouen de la Confédération Nationale du Travail nosotros queremos ser expresión viva de la Asociación Internacional de los Trabajadores y respondemos a los principios, tácticas y finalidades del anarcosindicalismo y del anarquismo obrero. Sobre estas bases libertarias nosotros queremos reunirnos en el seno de sindicatos de lucha con los resistentes a toda forma de opresión y de desigualdad.
La sociedad del espectáculo mercantil tiende cada día, un poco más, a encerrarnos en un individualismo absolutamente hermético. Se nutre del juego de la competitividad que nos hace creer necesaria para nuestra supervivencia, cuando los ganadores lo son por nacimiento. El liberalismo no tiene necesidad de ser neo o ultra para perpetuar las desigualdades entre hombres y mujeres, jóvenes y viejos, ricos y pobres, blancos o negros, sedentarios o nómadas, heteros u homos... la historia nos ha demostrado que el capitalismo no es ni enmendable ni reformable. Toda esperanza de consenso con miras a humanizarlo solo es una ilusión.

Partidarios de una ruptura global
Por ruptura, entendemos el rechazo de la cogestión en la que se han encerrado las centrales sindicales hasta convertirse en socios del Estado y de la Patronal, el rechazo de las alternativas libre-pensadoras de las organizaciones ciudadanistas que ruegan por un liberalismo social, el rechazo de la delegación de poder y de la farsa democrática de los partidos.
Global, porque nosotros rechazamos la jerarquización de nuestras revueltas y queremos sobrepasar el corporativismo que divide nuestras luchas en nuestros lugares de trabajo, en nuestros barrios, en nuestros hogares...
Este ruptura global se expresa no solamente por nuestra acción política, revolucionaria, por la radicalización de nuestras luchas que apuntan a la abolición de la sociedad del espectáculo mercantil, del Estado y del Capitalismo, sino también por la estructura ética de nuestro movimiento.

La igualdad como base, la solidaridad como medio,
la libertad como objetivo

Nosotros nos organizamos con la voluntad y la exigencia de un respeto mutuo, de una solidaridad evidente y de una emancipación necesaria. Si nuestra ética quiere ser coherente al rechazar la división de nuestras vidas, especialemente entre la vida política y las otras, privadas, sociales, familiares, profesionales, donde nuestros valores podrían desaparecer, nosotros no somos ni militantes profesionales ni monjes soldados. Nosotros no somos portadores de ninguna verdad. Autónomos, nosotros lo mantenemos en cada acto de nuestras vidas como en el seno de nuestras asambleas. Federados, lo llegamos a ser en una emulación liberadora y combativa.
Esta voluntad de autonomía, esta busqueda de federalismo son las reglas simples que nosotros pretendemos vivir en nuestros sindicatos y en nuestra unión local, los mismo que animan nuestras uniones regionales, nuestra confederación y nuestra asociación internacional.