vendredi 22 septembre 2006

NI CPE NI CDI !

Aujourd'hui, les diverses organisations syndicales étudiantes, alliées aux partis politiques et citoyennistes en tout genre dénoncent le CPE comme une atteinte aux droits sacrés des travailleurs.

Mais quels sont les droits qu'ils défendent ?

> Le droit d'obtenir un salaire de misère et de remercier docilement les esclavagistes,

> le droit de se faire fliquer à l'ANPE et de dénoncer ses collègues,

> le droit de produire des objets frelatés pour les riches, d'être "acteur de l'entreprise" et de concourir à la bonne marche de l'Etat en faisant preuve de "patriotisme économique",

> le droit de montrer patte blanche aux propriétaires pour qu'ils daignent nous louer leurs studios miteux à des prix exorbitants,

> le droit d'être instrumentalisé tous les cinq ans pour faire barrage au fascisme déclaré et laisser prospérer le fascisme larvaire,

> le droit d'exploiter "équitablement" les pays du tiers-monde,

> le droit de se lever à six heures du matin pour faire un voyage gratuit dans le monde merveilleux du périphérique et de s'agglutiner sur les plages dans des décors en carton-pâte à dépenser son maigre temps libre,

> le droit de ressasser sa colère contre le système et de laisser entendre dire par les tenants de l'exploitation que sa colère est une maladie qu'il faut soigner en dépensant son dernier sou chez un psy assermenté,

En un mot, le droit de mourir d'ennui dans un monde falsifié, de perdre sa vie à la gagner.

Les animateurs syndicalistes exhortent les étudiants à lutter pour des revendications fictives alors qu'en novembre ils se gardaient bien d'agir au moment où les flics bouclaient les quartiers à moins de trente mètres de leur fac. Nos futurs DRH font le jeu du pouvoir avec des revendications étriquées sans remettre jamais en question la valeur travail.

Désormais, l'unité la plus large doit se faire en dehors des syndicats et contre le travail.

NI CPE NI CDI !

Il n'y a rien à défendre mais tout à détruire. Nous ne quémandons rien, nous prendrons tout.

REVOLUTION SOCIALE !

CONTRE LE CPE : GREVE GENERALE !

Les Anarchosyndicalistes ont le plaisir de vous inviter à une
GREVE GENERALE


Depuis plusieurs semaines, le pouvoir libéral autoritaire nous balade de faux reculs en vraies répressions. Avec la même certitude de victoire, leurs partenaires sociaux nous traînent dans de mornes défilés-pétitions aux rythmes d'une grève molle, parcellaire et ponctuelle.

L'absolutisme outrancié et dédaigneux de ce gouvernement n'est en rien exceptionnel. Il ne fait que s'inscrire dans la dynamique de résistance de la bourgeoisie devant l'autodésagrégation de son propre modèle social.

A l'unisson, les syndicats réformistes ne cherchent qu'à défendre le confort d'une classe oyenne dont la paupérisation, hier inéluctable, arrive aujourd'hui à son achèvement. Ces centrales, dont le rôle contre-révolutionnaire est évident depuis 1968, refusent le constat d'échec de la cogestion du capitalisme fordo-keynésien et réclame un libéralisme à visage humain plutôt que d'envisager un "vivre autrement". Alliés aux associations citoyennistes et aux partis de gauche, non contents d'être imbéciles, ils se font les collaborateurs de la répression policière en se substituant aux milices patronales.

En entretenant l'opposition illusoire d'un système capitaliste et d'un système étatiste, les démocrates libéraux et sociaux font le lit de la barbarie la plus sclérosante, réactionnaire et mortifère.

Pour autant, nous vivons dans ce mouvement un dépassement du cadre institué de la contestation tant dans sa forme que dans son fond.

Si l'entêtement mégalomaniaque du pouvoir suffisait à expliquer la radicalisation des outils de lutte, les racines de notre colère ne se résument pas à la nature de notre contrat de travail. L'abattage systématique de maigres conquêtes sociales chèrement acquises, la rigueur imposée par les institutions régionales, nationales et supranationales, le conditionnement toujours plus élaboré de nos besoins en désirs de consommation, l'exploitation continuellement croissante de notre force de travail nous amènent plus nombreux chaque jour à partager pauvreté intellectuelle, misère matérielle et isolement social. Cette société en sursis, pour survivre, ne peut que renforcer notre pire ennemi : notre servitude volontaire.

C'est afin de nous sevrer de nos addictions, de briser notre aliénation, d'élaborer ensemble un autre futur que nous appelons à une grève générale dont les mots d'ordres sont nos seules solutions :

L'abolition du salariat et de la société de classes
La destruction de la société spectaculaire marchande
La mort des systèmes capitaliste et étatiste
Et la vie en anarchie !

lundi 18 septembre 2006

NON AU CONTRAT POUBELLE POUR ESCLAVES !

NON A L’EXPLOITATION SALARIEE !

NON A LA GLORIFICATION DU PATRONAT ET DE SES SBIRES !

NON A LA CULPABILISATION DES CHOMEURS !


Les temps sont durs, dit la chanson, et ils ne sont pas faits pour être plus aisés à l’avenir. Depuis quelques années (nombreuses) la plupart des entreprises fonctionnent grâce à l’apport en mains d’œuvres salariées à bon marché (souvent 70% des effectifs). ANPE et Cie distribuent CDD, contrats d’intérim et autres à tour de bras sans que les travailleurs ne voient le bout du tunnel. Les CDI, les contrats stables ne courent pas les rues et les bourgeois s’en satisfont !

La précarité de l’emploi n’a qu’une seule et unique explication, si l’on doit n’en retenir qu’une : la recherche effrénée du profit. Un emploi en CDD ou en intérim, etc. coûte bien moins cher qu’un CDI, puisque les patrons n’ont pas à payer de taxes professionnelles aux collectivités locales.

Une précarité qui se répercute sur le temps de travail avec les heures supplémentaires impayées, la flexibilité des horaires, la flexibilité des contrats (contrats à la journée, à la semaine voire au mois) à cause desquels aucun travailleur ne peut faire de projets personnels. Ajoutons que même les CDI – du moins certains – sont aussi précaires : les contrats McDo sont des CDI.

La précarité, c’est aussi des conditions de travail déplorables. Les petits boulots en intérim, pas chers payés, sont des emplois physiquement usants : tâches répétitives et monotones, produits lourds à porter, matières dangereuses à manipuler…

Il y a également les conditions de vie précaires de travailleurs et des chômeurs, qui vivent dans des immeubles pourris où les normes de sécurité ne sont pas respectées. Logements qui souvent se situent non loin des zones industrielles souvent à risque, comme à Petit-Quevilly, Grand-Quevilly, Grand-Couronne et Petit-Couronne, des communes qui abritent la Shell, la Grande Paroisse, qui sont classés SEVESO. (Ces usines peuvent faire péter une bonne partie des départements de la Seine Maritime et de l’Eure !) Mais s’il n’y avait qu’elles…

La précarité, c’est l’incertitude du lendemain du travailleur ou du chômeur. Pour le travailleur, l’incertitude de conserver ou non son emploi ; pour le chômeur, l’incertitude de trouver un jour ou l’autre un emploi. C’est l’incertitude quant à savoir si l’on va pouvoir subvenir à ses propres besoins les jours ou les semaines à venir. Pour certains, c’est l’incertitude d’avoir ou non un toit pour se loger, etc.

Le travail, enfin, c’est la précarité. Travailler, quelque part, c’est se soumettre à l’idéologie bourgeoise selon laquelle toute vie n’est pas possible sans travail. Hélas, par les temps qui courent, nous n’avons guère de choix que de travailler pour subvenir à nos propres besoins et à ceux de notre famille. Mais nous pouvons toujours nous battre pour imposer notre droit à vivre et, surtout, imposer notre volonté de vivre autrement.

Ceci n’est pas possible sous le capitalisme. C’est pour cette raison que les luttes immédiates, même autonomes, ne suffisent pas. Ces expériences de lutte pavent la voie qui doit nous mener à la révolution sociale dont les travailleurs du monde entier, libres, égaux et fraternels, doivent être les artisans. Ces mêmes travailleurs qui devront prendre en main la production des biens nécessaires à leur vie, sans que l’état ni les patrons n’aient leur mot à dire, puisqu’ils n’auront plus lieu d’exister !

Vive la révolution sociale !

Vive les luttes autonomes des travailleurs !