vendredi 22 septembre 2006

CONTRE LE CPE : GREVE GENERALE !

Les Anarchosyndicalistes ont le plaisir de vous inviter à une
GREVE GENERALE


Depuis plusieurs semaines, le pouvoir libéral autoritaire nous balade de faux reculs en vraies répressions. Avec la même certitude de victoire, leurs partenaires sociaux nous traînent dans de mornes défilés-pétitions aux rythmes d'une grève molle, parcellaire et ponctuelle.

L'absolutisme outrancié et dédaigneux de ce gouvernement n'est en rien exceptionnel. Il ne fait que s'inscrire dans la dynamique de résistance de la bourgeoisie devant l'autodésagrégation de son propre modèle social.

A l'unisson, les syndicats réformistes ne cherchent qu'à défendre le confort d'une classe oyenne dont la paupérisation, hier inéluctable, arrive aujourd'hui à son achèvement. Ces centrales, dont le rôle contre-révolutionnaire est évident depuis 1968, refusent le constat d'échec de la cogestion du capitalisme fordo-keynésien et réclame un libéralisme à visage humain plutôt que d'envisager un "vivre autrement". Alliés aux associations citoyennistes et aux partis de gauche, non contents d'être imbéciles, ils se font les collaborateurs de la répression policière en se substituant aux milices patronales.

En entretenant l'opposition illusoire d'un système capitaliste et d'un système étatiste, les démocrates libéraux et sociaux font le lit de la barbarie la plus sclérosante, réactionnaire et mortifère.

Pour autant, nous vivons dans ce mouvement un dépassement du cadre institué de la contestation tant dans sa forme que dans son fond.

Si l'entêtement mégalomaniaque du pouvoir suffisait à expliquer la radicalisation des outils de lutte, les racines de notre colère ne se résument pas à la nature de notre contrat de travail. L'abattage systématique de maigres conquêtes sociales chèrement acquises, la rigueur imposée par les institutions régionales, nationales et supranationales, le conditionnement toujours plus élaboré de nos besoins en désirs de consommation, l'exploitation continuellement croissante de notre force de travail nous amènent plus nombreux chaque jour à partager pauvreté intellectuelle, misère matérielle et isolement social. Cette société en sursis, pour survivre, ne peut que renforcer notre pire ennemi : notre servitude volontaire.

C'est afin de nous sevrer de nos addictions, de briser notre aliénation, d'élaborer ensemble un autre futur que nous appelons à une grève générale dont les mots d'ordres sont nos seules solutions :

L'abolition du salariat et de la société de classes
La destruction de la société spectaculaire marchande
La mort des systèmes capitaliste et étatiste
Et la vie en anarchie !

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