mardi 20 novembre 2007

POUR SORTIR LA TETE DE L'EAU

Les médias opposent les grévistes aux « usagers à quais « , mais qui sommes nous ? Des employés ou étudiants futurs employés, lycéens, chômeurs, rmistes, ouvriers, ect, bien obligés de s'entasser par millions dans les transports tous les jours. Nos conditions de vie et de travail se dégradent tout autant mais nous ne sommes pas en grève parce que pour une grande partie d'entre nous, alternant périodes de chômage, d'interim ou de contrats temporaires, ce mode d'action n'est envisageable, ou synonyme de licenciement. Ou simplement parce que la réforme remise en cause ne nous concerne pas, et que nous n'avons rien à gagner à la fac publique ou aux régimes spéciaux. Mais nous sommes bien tous concernés par le panel de réformes que le gouvernement propose:

-service minimum dans le secteur des transports

-suppression de 27000 postes de fonctionnaires

-chasse aux sans-papiers

-privatisation rampante des universités

-attaques contre le salaire indirect (allocation chômage, RMI, franchise médicale)

-volonté de supprimer le CDI


Des gréves, des révoltes éclatent ici et là mais d'années en années nos conquètes sociales se font la malle et nos conditions de vie se dégradent. Pour autant, il n'y a aucune raison d'être nostalgique de l'époque du plein emploi et de l'état providence. Parce que peu importe les textes de loi, ce sont les formes d'exploitations qui changent, qu'elles s'améliorent ou se dégradent, nous restons une main d'oeuvre flexible au service de l'Exploiteur. Et quand l'état recule c'est pour calmer la révolte d'un mouvement qui dépasse ses revendications, ses mots d'ordres (36, 68, 95, cpe...). Nous réclamons 37,5 années de travail pour tous, mais c'est déjà passer la majeure partie de nos vies à bosser avant d'être relégués et qu'on nous verse à peine de quoi être apte à survivre jusqu'à ce que l'on crève.

Organisons nous. Pour que ces grèves ne soient pas celles contre les régimes spéciaux, des étudiants ou des employés d'air france isolés mais deviennent un mouvement social offensif. Pour en finir avec le corporatisme des grèves actuelles qui nous font exister par catégories isolées alors que c'est notre classe sociale qui est toujours la cible.

Assemblée des piquets volants



Syndique toi ou pas, mais organise toi!

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